Plan de chapitre

ITEM 88 – Trouble aigu de la parole. Dysphonie

Dysphonie aiguë

I. Généralités

II. Stratégie d’exploration en imagerie

Dysphonie chronique

I. Généralités

II. Stratégie d’exploration en imagerie

III. Sémiologie

Situation de départ

  • 146 Dysphonie.

Item, hiérarchisation des connaissances

ITEM 88 – Trouble aigu de la parole. Dysphonie

RangRubriqueIntituléDescriptif
Éléments physiopathologiquesConnaîtres les fonctions du larynx*Respiration et déglutition
Éléments physiopathologiquesSavoir comment se fait l’émission d’un son*
DéfinitionDéfinition d’un trouble aigu de la parole*
DéfinitionDéfinition d’une dysphonie*
Diagnostic positifConnaître la démarche diagnostique devant une dysphonie*Connaître les éléments cliniques positifs qui permettent de poser le diagnostic
ÉtiologieConnaître les quatre principales causes de dysphonie*Lésion maligne ou suspecte des cordes vocales, lésion bénigne, immobilité unilatérale, immobilité bilatérale
Diagnostic positifConnaître les examens à réaliser en première intention dans le cadre d’une dysphonie*Laryngoscopie indirect au miroir laryngé, nasofibroscopie laryngée, laryngoscopie directe
ÉtiologieConnaître l’orientation diagnostique d’une paralysie laryngée en fonction du contexte et des manifestations associées*Connaître les présentations cliniques orientant vers un type particulier d’immobilité cordale
Examens complémentairesConnaître les indication des examens d’imagerie devant une dysphonie
ÉtiologieConnaître l’orientation diagnostique en fonction du contexte et des manifestations associées d’une dysphonie traînante*Connaître les présentations cliniques orientant vers une lésion maligne des cordes vocales
Diagnostic positifDiagnostiquer une dysphonie par paralysie laryngée unilatérale ou bilatérale*
Diagnostic positifIdentifier la dysphonie et la dysarthrie en cas de syndrome parkinsonien*
Diagnostic positifDiagnostiquer une laryngite (aiguë, chronique) en cas de dysphonie*
Identifier une urgenceConnaître le risque vital d’une immobilité laryngée*Immobilité en position fermée et détresse respiratoire, en position ouverte et fausses routes

Dysphonie aiguë

I. Généralités

Une dysphonie aiguë constitue un trouble de la parole de début brutal. Elle doit faire rechercher une laryngite aiguë catarrhale, une laryngite phlegmoneuse ou un traumatisme laryngé.

II. Stratégie d’exploration en imagerie

Le diagnostic repose sur l’examen clinique avec étude par laryngoscopie indirecte. Aucun examen d’imagerie complémentaire n’est recommandé.

Dysphonie chronique

I. Généralités

Une dysphonie chronique est une dysphonie persistant plus de 5 semaines. Il convient de rechercher :

  • une tumeur bénigne organique : papillome, granulome ;
  • une tumeur bénigne organofonctionnelle : polype ou nodule typiquement localisé à l’union tiers antérieur-deux tiers postérieurs du bord libre des cordes vocales ;
  • une tumeur maligne : la dysphonie est fréquemment révélatrice des cancers du larynx ;
  • une paralysie laryngée par atteinte récurrentielle ou du nerf vague (X).

II. Stratégie d’exploration en imagerie

Devant une dysphonie chronique, il sera réalisé un scanner cervical avec injection de produit de contraste en position neutre puis avec manœuvre dynamique de phonation.

Il doit rechercher des arguments pour une lésion maligne devant tout syndrome de masse des cordes vocales, qui nécessitera la réalisation d’une laryngoscopie directe avec biopsies (cf. chapitre 72).

III. Sémiologie

 Les signes tomodensitométriques d’une paralysie laryngée unilatérale sont :

  • un défaut de mobilité de la corde vocale en phonation ;
  • un déplacement médial d’un cartilage aryténoïde ;
  • un élargissement du ventricule laryngé.

En cas de paralysie laryngée, l’acquisition tomodensitométrique doit inclure la jonction cervico-médiastinale et le médiastin supérieur à la recherche d’un syndrome de masse sous-jacent.

L’origine la plus fréquente est une lésion du nerf laryngé récurrent ou de son rameau terminal, le nerf laryngé inférieur par :

  • un cancer thyroïdien ou un antécédent de chirurgie de la glande thyroïde ;
  • un carcinome bronchique affectant la bronche principale gauche ;
  • un carcinome de l’œsophage ou de la trachée.
  • Lors d’une dysphonie aiguë, une laryngoscopie indirecte est pratiquée ; aucune imagerie n’est préconisée.
  • Un cancer du larynx est fréquemment révélé par une dysphonie chronique. Le scanner cervicothoracique avec injection en position neutre et avec manœuvre dynamique de phonation est l’examen de référence.