Plan de chapitre
ITEM 161 – Infections urinaires de l’enfant et de l’adulte
I. Généralités
II. Stratégie d’exploration en imagerie
III. Sémiologie
Situations de départ
- 23 Anomalie de la miction.
- 44 Hyperthermie/fièvre.
- 224 Découverte d’une anomalie abdominale à l’examen d’imagerie.
- 229 Découverte d’une anomalie pelvienne à l’examen d’imagerie.
Item, hiérarchisation des connaissances
ITEM 161 – Infections urinaires de l’enfant et de l’adulte
Rang | Rubrique | Intitulé | Descriptif |
Définition | Savoir définir les différents types d’infections des voies urinaires, simple ou à risque de complication, et leur fréquence respective* | Distinguer cystite, pyélonéphrite, infections urinaires simples (femme jeune sans facteur de risque), graves et infections urinaires à risque de complication, infections urinaires masculines, cystites récidivantes et recherche de facteurs de risque de complication | |
Étiologie | Connaître les principaux agents pathogènes à l’origine des infections urinaires et les principaux mécanismes de résistance aux antibiotiques* | Connaître les résistances aux antibiotiques de E. coli communautaire, connaître les facteurs de risque de résistances aux fluoroquinolones et aux bêta-lactamines | |
Examens complémentaires | Indications des examens complémentaires de première intention en fonction du type d’infection urinaire | BU, ECBU, échographie | |
Examens complémentaires | Indications des examens complémentaires de deuxième intention en fonction du type d’infection urinaire | Scanner, IRM, cystographie, cystoscopie, scintigraphie | |
Examens complémentaires | Connaître les principes de réalisation de la bandelette urinaire et son interprétation* | ||
Examens complémentaires | Connaître les principes de réalisation et l’interprétation de l’ECBU* | Interprétation des résultats, dont les seuils significatifs des bactériuries, les indications et quand ne pas faire d’ECBU systématique, connaître les causes de leucocyturie aseptique | |
Définition | Connaître la définition d’une colonisation urinaire* | Connaître les mécanismes des colonisations urinaires, dont colonisation de sonde urinaire | |
Diagnostic positif | Connaître les critères diagnostiques des cystites aiguës (simple, à risque de complication)* | Connaître le potentiel évolutif des cystites aiguës simples ; savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Diagnostic positif | Connaître les critères diagnostiques des pyélonéphrites aiguës (clinique, biologiques, radiologique) avec ou sans signe de gravité (algorithme)* | Connaître la différence entre une pyélonéphrite simple et à risque de complication, savoir reconnaître les risques de complications d’une pyélonéphrite, connaître les examens complémentaires à réaliser au cours d’une pyélonéphrite, en urgence, en différé, savoir poser l’indication d’un recours ; savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Prise en charge | Connaître le traitement des cystites aiguës simples, dont suivi et prévention des récidives* | ||
Prise en charge | Connaître le traitement des pyélonéphrites aiguës simples* | ||
Prise en charge | Connaître le principe de la prise en charge des pyélonéphrites aiguës compliquées* | ||
Diagnostic positif | Connaître les critères diagnostiques des infections urinaires masculines (clinique, biologiques, radiologique)* | Savoir poser les indications des examens complémentaires des infections urinaires masculines, connaître les complications des infections urinaires masculines, savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Prise en charge | Connaître le traitement des infections urinaires masculines et connaître les modalités de leur prévention* | Connaître les conditions de prise en charge urologique des infections urinaires masculines | |
Prise en charge | Connaître le traitement des infections urinaires au cours de la grossesse et son suivi* | Connaître les modalités de suivi des infections urinaires au cours de la grossesse ; savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Prise en charge | Connaître les spécificités de l’infection urinaire de la personne âgée* | Indications ECBU, observance | |
Diagnostic positif | Savoir évoquer une infection urinaire de l’enfant : enquête clinique* | Situations et symptômes devant faire évoquer le diagnostic, critères diagnostiques d’une infection urinaire de l’enfant (haute, basse), savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Examens complémentaires | Savoir prescrire le ou les examens complémentaires chez l’enfant* | Particularités du recueil des urines, indications de la bandelette urinaire, de l’ECBU, de l’échographie rénale, critères diagnostiques d’une infection urinaire de l’enfant (haute, basse) | |
Prise en charge | Prise en charge thérapeutique d’une infection urinaire de l’enfant* | ||
Examens complémentaires | Connaître les examens complémentaires à réaliser dans les infections urinaires récidivantes | Connaître les étiologies, les facteurs favorisants et les examens complémentaires (cystographie, cystoscpie, scanner) à réaliser | |
Prise en charge | Connaître les principes du traitement des cystites récidivantes (curatif médical, préventif)* | Dont cystites post-coïtales, mesures hygièno-diététique, indication et surveillance des traitements prolongés | |
Prévalence, épidémiologie | Infections urinaires de l’enfant : épidémiologie* |
I. Généralités

Les valves de l’urètre postérieur correspondent à une obstruction d’origine congénitale au niveau de l’urètre postérieur (partie prostatique de l’urètre) chez le garçon.

Sur le plan anatomique, les valves correspondent le plus souvent à un repli muqueux siégeant à la partie inférieure du veru montanum et sont responsables d’une stase d’amont.
II. Stratégie d’exploration en imagerie
Le diagnostic est souvent évoqué lors de l’échographie anténatale chez un fœtus de sexe masculin devant une vessie de grande taille, à paroi épaisse, plus ou moins associée à une dilatation du haut appareil.

Cela implique la réalisation d’une échographie réno-vésicale à la naissance, en semi-urgence (12 à 24 heures), sensibilisée par une étude par voie périnéale, pour confirmer ou infirmer le diagnostic. En cas de doute, une opacification vésicale (urétrocystographie rétrograde et mictionnelle ou cystosonographie) sera à prévoir en semi-urgence (48 à 72 heures), avec temps mictionnel permettant de faire la preuve de l’obstacle.
Le diagnostic de valves de l’urètre postérieur impose une résection endoscopique de façon à libérer le flux urinaire.
Après la naissance, les valves peuvent être découvertes en présence d’une infection urinaire ou d’une dysurie chez l’enfant plus grand.
L’échographie du pelvis permet de confirmer une stase urinaire en amont de l’urètre.
III. Sémiologie
L’échographie montre une vessie de lutte (paroi épaissie, présence de diverticules), une dilatation des uretères et du haut appareil (figure 110.1). L’échographie peut montrer une dilatation de l’urètre postérieur en amont des valves.


Fig. 110.1 Coupe échographique transversale du pelvis.
Il existe une dilatation des deux bas uretères (1) en arrière de la vessie (3) qui a une paroi très épaissie (3).
Source : CERF, CNEBMN, 2022.
La cystographie démontre une disparité de calibre entre l’urètre postérieur et l’urètre bulbaire (figure 110.2). Elle visualise souvent une vessie de lutte et un reflux vésico-urétéral.



Fig. 110.2 Cystographie au temps mictionnel.
Il existe une disparité de calibre entre l’urètre postérieur (1) et l’urètre bulbaire (3), les valves siégeant à la partie inférieure du veru montanum (2). Il existe des irrégularités pariétales (4) au niveau de la vessie (6) traduisant une « vessie de lutte ». Le col vésical est normal (5).
Source : CERF, CNEBMN, 2022.
Points clés
- Le diagnostic de valves de l’urètre postérieur est souvent évoqué lors de l’échographie anténatale.
- Après la naissance, les valves peuvent être découvertes en présence d’une infection urinaire ou d’une dysurie.
- L’échographie du pelvis permet de confirmer une stase urinaire en amont de l’urètre.
- La cystographie permet de faire la preuve de l’obstacle.