Plan de chapitre
ITEM 297 – Cancer de l’enfant : particularités épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques
I. Généralités
– A. Néphroblastome
– B. Neuroblastome
II. Stratégie d’exploration en imagerie
Situations de départ
- 4 Douleur abdominale.
- 44 Hyperthermie/fièvre.
- 46 Hypotonie/malaise du nourrisson.
- 96 Brûlure mictionnelle.
- 102 Hématurie.
- 178 Demande/prescription raisonnée et choix d’un examen diagnostique.
- 182 Analyse de la bandelette urinaire.
- 189 Analyse d’un examen cytobactériologique des urines (ECBU).
- 261 Évaluation et prise en charge de la douleur de l’enfant et du nourrisson.
Item, hiérarchisation des connaissances
ITEM 161 – Infections urinaires de l’enfant et de l’adulte
Rang | Rubrique | Intitulé | Descriptif |
Définition | Savoir définir les différents types d’infections des voies urinaires simples ou à risque de complication et leur fréquence respective* | Distinguer cystite, pyélonéphrite, infections urinaires simples (femme jeune sans facteur de risque), graves et infections urinaires à risque de complications, infections urinaires masculines, cystites récidivantes et recherche de facteurs de risque de complication | |
Étiologie | Connaître les principaux agents pathogènes à l’origine des infections urinaires et les principaux mécanismes de résistance aux antibiotiques* | Connaître les résistances aux antibiotiques de E. coli communautaire, connaître les facteurs de risque de résistance aux fluoroquinolones et aux bêtalactamines | |
Examens complémentaires | Indications des examens complémentaires de première intention en fonction du type d’infection urinaire | BU, ECBU, échographie | |
Examens complémentaires | Indications des examens complémentaires de deuxième intention en fonction du type d’infection urinaire | Scanner, IRM, cystographie, cystoscopie, scintigraphie | |
Examens complémentaires | Connaître les principes de réalisation de la bandelette urinaire et son interprétation* | ||
Examens complémentaires | Connaître les principes de réalisation et l’interprétation de l’ECBU* | Interprétation des résultats, dont les seuils significatifs des bactériuries, les indications et quand ne pas faire d’ECBU systématique Connaître les causes de leucocyturie aseptique | |
Définition | Connaître la définition d’une colonisation urinaire* | Connaître les mécanismes des colonisations urinaires, dont colonisation de sonde urinaire | |
Diagnostic positif | Connaître les critères diagnostiques des cystites aiguës (simple, à risque de complication)* | Connaître le potentiel évolutif des cystites aiguës simples ; savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Diagnostic positif | Connaître les critères diagnostiques des pyélonéphrites aiguës (clinique, biologique, radiologique) avec ou sans signe de gravité (algorithme)* | Connaître la différence entre une pyélonéphrite simple et à risque de complication, savoir reconnaître les risques de complications d’une pyélonéphrite, connaître les examens complémentaires à réaliser au cours d’une pyélonéphrite, en urgence, en différé, savoir poser l’indication d’un recours ; savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Prise en charge | Connaître le traitement des cystites aiguës simple dont suivi et prévention des récidives* | ||
Prise en charge | Connaître le traitement des pyélonéphrites aiguës simples* | ||
Prise en charge | Connaître le principe de la prise en charge des pyélonéphrites aiguës compliquées* | ||
Diagnostic positif | Connaître les critères diagnostiques des infections urinaires masculines (clinique, biologiques, radiologique)* | Savoir poser les indications des examens complémentaires des infections urinaires masculines, connaître les complications des infections urinaires masculines, savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Prise en charge | Connaître le traitement des infections urinaires masculines et connaître les modalités de leur prévention* | Connaître les conditions de prise en charge urologique des infections urinaires masculines | |
Prise en charge | Connaître le traitement des infections urinaires au cours de la grossesse et son suivi* | Connaître les modalités de suivi des infections urinaires au cours de la grossesse, savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Prise en charge | Connaître les spécificités de l’infection urinaire de la personne âgée* | Indications de l’ECBU, observance | |
Diagnostic positif | Savoir évoquer une infection urinaire de l’enfant : enquête clinique | Situations et symptômes devant faire évoquer le diagnostic, critères diagnostiques d’une infection urinaire de l’enfant (haute, basse), savoir éliminer les diagnostics différentiels | |
Examens complémentaires | Savoir prescrire le ou les examens complémentaires chez l’enfant | Particularités du recueil des urines, indications de la bandelette urinaire, de l’ECBU, de l’échographie rénale, critères diagnostiques d’une infection urinaire de l’enfant (haute, basse) | |
Prise en charge | Prise en charge thérapeutique d’une infection urinaire de l’enfant* | ||
Examens complémentaires | Connaître les examens complémentaires à réaliser dans les infections urinaires récidivantes | Connaître les étiologies, les facteurs favorisants et les examens complémentaires, (cystographie, cystoscopie, scanner) à réaliser | |
Prise en charge | Connaître les principes du traitement des cystites récidivantes (curatif médical, préventif)* | Dont cystites post-coïtales, mesures hygièno-diététique, indication et surveillance des traitements prolongés | |
Prévalence, épidémiologie | Infections urinaires de l’enfant : épidémiologie* |
I. Généralités

La pyélonéphrite correspond à l’atteinte infectieuse du rein.
Dans le cadre des infections urinaires, l’atteinte du haut appareil correspond à une pyélonéphrite. Celle-ci est potentiellement grave chez le petit enfant en raison du risque de septicémie ; elle peut entraîner des séquelles avec, à terme, une diminution de la fonction rénale due à une réduction néphronique.
II. Stratégie d’exploration en imagerie
L’examen d’imagerie à réaliser est l’échographie de l’appareil urinaire.
Elle permet de rechercher une cause favorisante (stase urinaire avec élargissement des cavités intrarénales et/ou urétérales dans le cadre d’une uropathie comme un syndrome de la jonction pyélo-urétérale ou des valves de l’urètre postérieur ou d’une lithiase urinaire). Elle peut apporter des arguments positifs au diagnostic de pyélonéphrite aiguë (figure 106.1) et permet de rechercher une complication : abcès, phlegmon périnéphrétique. La normalité de l’échographie ne permet pas d’éliminer le diagnostic.


Fig. 106.1 Pyélonéphrite aiguë chez un enfant de 3 ans (A) et chez un nourrisson de 2 mois (B).
Coupe longitudinale du rein gauche mettant en évidence une image triangulaire hyperéchogène du pôle supérieur du rein gauche (flèches) (A). Coupe axiale du rein gauche mettant en évidence un épaississement de la paroi du pelvis rénal (flèches en pointillé) (B).
Source : CERF, CNEBMN, 2022.
La scintigraphie rénale au 99mTc-DMSA et l’IRM sont des examens sensibles pour dépister une localisation septique au niveau des reins mais ne sont pas effectués en pratique courante.

La cystographie à la recherche d’un reflux vésico-urétéral est discutée en cas de récidive de pyélonéphrite ou de pyélonéphrite avec échographie anormale laissant supposer un reflux de haut grade (distension importante des calices). La cystographie n’est pas réalisée dans le cadre de l’urgence, mais à distance de l’épisode infectieux après un contrôle de l’ECBU.
III. Sémiologie
En cas de pyélonéphrite, on peut mettre en évidence en échographie des signes en rapport avec l’infection :
- un rein augmenté de taille ;
- un épaississement des parois du pyélon ;
- un foyer de néphrite hyperéchogène et hypovascularisé en doppler couleur par rapport au reste du parenchyme.
L’échographie permet de mettre en évidence des signes de complications de l’infection en cours ou d’infections passées :
- une pyonéphrose (aspect hyperéchogène des urines dans les cavités intra- ou extrarénales avec présence d’un sédiment déclive) ;
- un abcès rénal ;
- un rein de petite taille ou des images d’encoches corticales en cas d’infections anciennes.
Enfin, l’échographie apporte des éléments au bilan étiologique en cas d’uropathie sous-jacente :
- dilatation urétéro-pyélocalicielle en cas de reflux vésico-urétéral ou de méga-uretère obstructif (ou syndrome de la jonction urétéro-vésicale) ;
- dilatation pyélique et des cavités intrarénales sans dilatation urétérale en cas de syndrome de la jonction pyélo-urétérale ;
- dilatation urétéro-pyélocalicielle uni- ou bilatérale avec épaississement de la paroi vésicale et dilatation de l’urètre postérieur chez un garçon en cas de valves de l’urètre postérieur.
Points clés
- L’examen d’imagerie à réaliser devant une pyélonéphtite est l’échographie de l’appareil urinaire.
- La scintigraphie rénale au 99mTc-DMSA et l’IRM sont des examens sensibles pour dépister une localisation septique au niveau des reins mais ne sont pas effectués en pratique courante.
- La cystographie à la recherche d’un reflux vésico-urétéral est discutée en cas de récidive de pyélonéphrite ou de pyélonéphrite avec échographie anormale et doit être réalisée à distance de l’épisode infectieux.