Plan de chapitre

ITEM 95 – Radiculalgie et syndrome canalaire

I. Généralités

II. Stratégie d’exploration en imagerie

III. Sémiologie

Situations de départ

  • 66 Apparition d’une difficulté à la marche.
  • 72 Douleurs du rachis (cervical, dorsal, lombaire).
  • 97 Rétention aigüe d’urines.
  • 121 Déficit neurologique sensitif et/ou moteur.

Item, hiérarchisation des connaissances

ITEM 95 – Radiculalgie et syndrome canalaire

RangRubriqueIntituléDescriptif
DéfinitionDéfinir les termes de syndrome canalaire, radiculopathie et plexopathie*
Diagnostic positifSavoir diagnostiquer une radiculalgie et les formes topographiques*
Diagnostic positifSavoir évoquer le diagnostic de plexopathie*Caractéristiques sémiologiques du syndrome de Pancoast-Tobias (plexopathie infiltrative)
ÉtiologieConnaître les étiologies des radiculalgies*
Diagnostic positifConnaître les diagnostics différentiels des radiculalgies*
Identifier une urgenceIdentifier les situations d’urgence*
Examens complémentairesIndication et hiérarchisation des demandes d’examens complémentaires devant une radiculalgie ou plexopathie
Prise en chargeArgumenter le traitement de première intention d’une radiculalgie non compliquéeTraitement symptomatique : traitement médicamenteux et non médicamenteux
Éléments physiopathologiquesConnaître la physiopathologie des syndromes canalaires*
Diagnostic positifSavoir faire le diagnostic d’un syndrome canalaire*Caractéristiques sémiologiques d’un syndrome du canal carpien, d’une atteinte du nerf ulnaire au coude
Examens complémentairesIndication et hiérarchisation des demandes d’examens complémentaires devant un syndrome canalaire
Identifier une urgenceSavoir reconnaître les signes de gravité d’un syndrome canalaire*
Diagnostic positifConnaître les diagnostics différentiels d’un syndrome canalaire*
ÉtiologieConnaître les étiologies des syndromes canalaires*
Diagnostic positifConnaître les différentes formes topographiques les plus fréquentes de syndrome canalaire et radiculaires*Syndrome du canal carpien, le syndrome de compression du nerf ulnaire au coude,
Diagnostic positifConnaître les autres formes topographiques des syndromes canalaires*Compression du nerf fibulaire au col de la fibule, atteinte du nerf radial dans la gouttière humérale
Prise en chargeArgumenter le traitement de première intention d’un syndrome canalaire non compliqué*
Examens complémentairesConnaître la sémiologie IRM d’une hernie discaleDébord discal venant au contact du sac dural, souvent latéralisée du côté symptomatique, pouvant exercer un effet de masse sur une ou plusieurs racines
Contenu multimédiaExemple d’IRM de hernie discale  

I. Généralités

Les hernies discales sont des saillies du disque intervertébral qui peuvent être responsables d’une compression radiculaire ou médullaire en fonction du niveau. À l’étage lombaire, les hernies discales L4-L5 et L5-S1 sont les plus fréquentes. Elles peuvent être responsables d’une radiculalgie et plus rarement d’un syndrome de la queue de cheval. Les hernies discales de l’étage thoracique sont plus rares, assez souvent calcifiées, et peuvent comprimer la moelle spinale. Les hernies discales cervicales sont souvent associées à des remaniements arthrosiques et peuvent être responsables d’une névralgie cervicobrachiale, plus rarement d’une compression médullaire.

II. Stratégie d’exploration en imagerie

Le scanner ou l’IRM sans injection de produit de contraste permettent de faire le diagnostic.

L’injection de produit de contraste n’est en principe pas nécessaire (sauf pour l’exploration du rachis opéré).

En IRM, les séquences pondérées en T2 permettent de mettre en évidence d’éventuels signes de souffrance médullaire (hernies discales cervicale ou thoracique).

III. Sémiologie

La hernie discale se traduit par un aspect de débord discal venant au contact du sac dural (figure 57.1A) ou du cordon médullaire (figure 57.2) en coupes axiales et sagittales. Sur les coupes axiales, elle est souvent latéralisée d’un côté (du côté symptomatique) (figure 57.1B) mais parfois médiane.

Elle peut exercer un effet de masse sur une ou plusieurs racines, sur le sac dural ou sur la moelle spinale.

Les signes de souffrance médullaire en IRM se traduisent par un hypersignal intramédullaire en séquence pondérée T2.

Fig. 57.1  Hernie discale L5-S1.

IRM en coupes sagittale et axiale pondérées en T2. La coupe sagittale (A) montre un débord postérieur du disque L5-S1. Sur la coupe axiale (B) à l’étage L5-S1, cette hernie discale (∗) apparaît nettement latéralisée à gauche et refoule vers l’arrière la racine S1 gauche (flèche).

Source : CERF, CNEBMN, 2022.

Fig. 57.2  Hernie discale cervicale C5-C6.

IRM en coupe sagittale pondérée en T2 : débord discal (∗) en C5-C6 responsable d’une compression médullaire.

Source : CERF, CNEBMN, 2022.

  • Le scanner ou l’IRM permettent de faire le diagnostic.
  • L’aspect radiologique est un débord discal qui comprime, en fonction de son niveau, une racine, le sac dural ou la moelle spinale.