Plan de chapitre

ITEM 244 – Adénome hypophysaire

ITEM 42 – Aménorrhée

I. Généralités

II. Stratégie d’exploration en imagerie

III. Sémiologie

– A. Microadénome en IRM

– B. Macroadénome en IRM

Situations de départ

  • 94 Troubles du cycle menstruel.
  • 118 Céphalée.
  • 138 Anomalie de la vision.

Items, hiérarchisation des connaissances

ITEM 244 – Adénome hypophysaire

RangRubriqueIntituléDescriptif
Diagnostic positifIdentifier les éléments d’un syndrome tumoral neurohypohysaire*Céphalées, anomalies du champ visuel, hypertension intracrânienne
Diagnostic positifIdentifier les signes cliniques orientant vers une hypersécrétion antéhypophysaire*Signes d’hyperprolactinémie, syndrome dysmorphique lié à l’excès de GH, syndrome de Cushing ou comorbidité révélatrice d’une hypersécrétion, comme l’apnée du sommeil, l’HTA
Diagnostic positifIdentifier un tableau d’insuffisance antéhypophysaire associée*Signes cliniques orientant vers une insuffisance corticotrope, thyréotrope, gonadotrope
Diagnostic positifConnaître les signes d’un diabète insipide*Polyurie hypo-osmotique et polydipsie
Examens complémentairesSavoir prescrire un bilan hormonal antéhypophysaire « statique »*Prolactine, IGF-1,cortisol à 8 h et ACTH à 8 h, FSH, LH, 17β-estradiol (F) ou testostérone (H)
Examens complémentairesConnaître les indications de l’IRM hypophysaire en fonction du contexte clinique et biologiqueNe pas faire faire d’IRM systématique pour prolactinémie < 50 ng/ml
Diagnostic positifRechercher les autres causes d’hyperprolactinémie si un adénome à prolactine est suspecté*Connaître les hyperprolactinémies iatrogènes et fonctionnelles

ITEM 42 – Aménorrhée

RangRubriqueIntituléDescriptif
DéfinitionSavoir définir une aménorrhée et une spanioménorrhée*Aménorrhée primaire ou secondaire, spanioménorrhée
Éléments physiopathologiquesConnaître la régulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien*
Diagnostic positifDémarche diagnostique devant une aménorrhée primaire ou secondaire*
ÉtiologieConnaître les deux principaux diagnostics en cas d’absence d’utérus à l’échographie*
ÉtiologieConnaître les deux principales causes d’aménorrhée secondaire d’origine utérine*
ÉtiologieConnaître les principales causes d’insuffisance ovarienne*Anomalies du caryotype, pré-mutation FRM1, auto-immunes, iatrogènes
ÉtiologieConnaître les principales causes d’insuffisance gonadotrope*
ÉtiologieConnaître les principales causes d’aménorrhée avec hyperandrogénie*
ÉtiologieSavoir diagnostiquer une aménorrhée hypothalamique fonctionnelle et en connaître les principales étiologies
ÉtiologieConnaître les principales étiologies des hyperprolactinémies  

I. Généralités

II. Stratégie d’exploration en imagerie

 L’IRM hypophysaire est l’examen clé du diagnostic d’adénome hypophysaire.

Des coupes fines sagittales et frontales sans et avec injection de produit de contraste doivent être réalisées.

III.  Sémiologie

A.  Microadénome en IRM

Le microadénome se présente sous la forme d’une lésion arrondie de petite taille (< 10 mm) siégeant souvent dans la partie latérale de l’antéhypophyse, sans ou avec peu d’effet de masse sur celle-ci (figure 51.1). Il présente parfois un hypersignal en T2 bien visible et prend le contraste de façon moins intense que l’hypophyse normale.

Fig. 51.1.  Microadénomes hypophysaire.

IRM en coupes frontales centrées sur la région hypophysaire pondérées en T2 (A) et en T1 après injection de gadolinium (B). Formation arrondie intrasellaire latéralisée à droite (∗) en hypersignal en T2 et prenant moins le contraste que l’hypophyse saine.

Source : CERF, CNEBMN, 2022.

B. Macroadénome en IRM

Le macroadénome se traduit par une masse intra- et extrasellaire de plus de 10 mm comprimant les structures adjacentes (figure 51.2).

Fig. 51.2.  Macroadénome hypophysaire.

IRM en coupes sagittale (A) et frontale (B) pondérées en T1 après injection de gadolinium. Masse intra- et extrasellaire comprimant les structures adjacentes, avec déplacement du chiasma optique vers le haut (flèches). À noter sur la coupe frontale l’extension latérale gauche de ce macroadénome dans le sinus caverneux.

Source : CERF, CNEBMN, 2022.

Une extension suprasellaire est fréquente, pouvant comprimer le chiasma optique. Cette extension est bien analysée en coupes frontales et donne un aspect caractéristique en « brioche ». Une extension latérale est possible dans le sinus caverneux.

  • Diagnostic et exploration d’un adénome : IRM.
  • Microadénome : < 10 mm, lésion arrondie moins rehaussée que l’hypophyse saine.
  • Macroadénome : > 10 mm, masse intra- et extrasellaire comprimant les structures adjacentes.
  • En cas de macro-adénome, rechercher une compression du chiasma optique sur les coupes frontales.