Plan de chapitre
ITEM 87 – Épistaxis
I. Généralités
II. Stratégie d’exploration en imagerie
– A. Diagnostic
– B. Radiologie interventionnelle
Situations de départ
- 60 Hémorragie aiguë.
- 147 Épistaxis.
Item, hiérarchisation des connaissances
ITEM 87 – Épistaxis
Rang | Rubrique | Intitulé | Descriptif |
Définition | Définition de l’épistaxis* | ||
Diagnostic positif | Critères diagnostiques et diagnostic différentiel* | Connaître les critères du diagnostic positif et de gravité des épistaxis et diagnostic différentiel | |
Diagnostic positif | Connaître les signes d’interrogatoire et d’examen clinique à rechercher devant une épistaxis* | Connaître les éléments de l’interrogatoire qui permettent d’évaluer le contexte utile et la sévérité d’une épistaxis ; connaître les éléments de l’examen clinique général qui permettent d’orienter le diagnostic de gravité et étiologique d’une épistaxis | |
Examens complémentaires | Description des examens biologiques de base dans une épistaxis* | Connaître les examens complémentaires de base à réaliser en urgence selon la sévérité dans une épistaxis | |
Examens complémentaires | Indication des examens d’imagerie devant une épistaxis | Scanner avec angioscanner craniofacial si rhinorrhée cérébrospinale ou exophtalmie pulsatile (cause traumatisme) ; IRM si suspicion de tumeur | |
Prise en charge | Connaître le principe de traitement par radiologie interventionnelle de l’épistaxis | En cas d’épistaxis massive résistant aux traitements locaux de tamponnement, méchages antérieur et postérieur, l’embolisation percutanée permet d’arrêter le saignement. Elle doit se faire en urgence après stabilisation hémodynamique du patient | |
Prise en charge | Connaître la stratégie thérapeutique dans une épistaxis | Connaître les éléments clefs de la stratégie thérapeutique dans une épistaxis | |
Prise en charge | Principes de la gestion thérapeutique de l’HTA au cours d’une épistaxis* | Connaître les principes de la gestion du traitement d’une HTA accompagnant une épistaxis | |
Étiologie | Connaître les principales étiologies des épistaxis* | Connaître les différentes causes infectieuses, inflammatoires et traumatiques des épistaxis, HTA et épistaxis essentielle | |
Étiologie | Connaître les autres étiologies des épistaxis* | Connaître les différentes causes tumorales, maladies hémorragiques et maladies vasculaires | |
Prise en charge | Connaître le principe du tamponnement antérieur* | Connaître la technique du tamponnement antérieur | |
Prise en charge | Connaître le principe du tamponnement antéropostérieur* | Tamponnement antéropostérieur par ballonnet hémostatique par mèches |
Devant une épistaxis, les problèmes posés au radiologue sont :
- de rechercher l’étiologie ;
- d’assurer l’hémostase en urgence en cas d’épistaxis massive, après échec des traitements par tamponnement antérieur et postérieur.
II. Stratégie d’exploration en imagerie
A. Diagnostic
1. Scanner

Il existe deux tableaux graves devant être faire pratiquer un scanner avec angioscanner craniofacial :
- la présence d’une rhinorrhée cérébrospinale traduite sous la forme d’une épistaxis qui « s’éclaircit », ce qui peut témoigner d’une fracture de l’étage antérieur de la base du crâne et s’accompagner d’un risque infectieux majeur ;
- la présence d’une exophtalmie pulsatile, qui peut traduire une fistule carotidocaverneuse traumatique, nécessitant parfois l’occlusion de la carotide lésée.
2. IRM
C’est l’examen de référence en cas de suspicion de tumeur pour préciser sa topographie et son extension dans les différents espaces de la face et la base du crâne. Il peut s’agir de tumeurs bénignes (fibrome nasopharyngien, polype) ou malignes : cancers rhinosinusiens, cancers du cavum.
Ces causes tumorales doivent être recherchées systématiquement en cas de signes associés :
- obstruction nasale chronique ;
- déficit de paires crâniennes ;
- otite séreuse ;
- exophtalmie.
B. Radiologie interventionnelle

En cas d’épistaxis massive résistant aux traitements locaux de tamponnement, méchages antérieur et postérieur, l’embolisation percutanée par cathétérisme des artères maxillaires internes et injection de particules et ou de spires métalliques (coils) permet d’arrêter le saignement.
Elle doit se faire en urgence après stabilisation hémodynamique du patient.
Points clés
- En cas de traumatisme, le scanner est indiqué pour rechercher les lésions carotidiennes et les brèches ostéoméningées.
- La radiologie interventionnelle est le premier recours en cas d’échec du traitement par tamponnement chez un patient stabilisé.