Plan de chapitre
ITEM 300 – Tumeurs du col utérin, tumeur du corps utérin
I. Généralités
II. Stratégie d’exploration en imagerie
– A. Détection
– B. Bilan d’extension
– C. Suivi post-thérapeutique
III. Sémiologie
Situations de départ
- 17 Amaigrissement.
- 21 Asthénie.
- 106 Masse pelvienne.
- 112 Saignement génital anormal (hors grossesse connue).
- 180 Interprétation d’un compte rendu d’anatomopathologie.
- 181 Tumeurs malignes sur pièce opératoire/biopsie.
Item, hiérarchisation des connaissances
ITEM 300 – Tumeurs du col utérin, tumeur du corps utérin

Rang | Rubrique | Intitulé | Descriptif |
Prévalence, épidémiologie | Épidémiologie descriptive en France du cancer du col* | Connaître l’incidence ainsi que la mortalité par cancer du col, avoir une notion de l’épidémiologie mondiale | |
Éléments physiopathologiques | Infection HPV et cofacteurs* | Infection HPV, tabac, immunosuppression, absence de dépistage | |
Définition | Principaux types histologiques de cancer du col* | Carcinomes épidermoïdes, adénocarcinomes, autres | |
Prévalence, épidémiologie | Prévention : intérêt de la vaccination* | Connaître l’intérêt de la vaccination contre l’infection par HPV incluant l’évaluation du rapport bénéfice-risque, ainsi que les modalités de cette démarche de prévention, avoir une notion de la couverture vaccinale en France | |
Diagnostic positif | Prévention : intérêt et modalités du frottis cervico-utérin (FCU) et test HPV* | Connaître l’intérêt du FCU dans le dépistage du cancer du col ainsi que ses modalités pratiques d’organisation et connaître le vocabulaire permettant de comprendre un compte rendu d’examen cytologique de FCU | |
Diagnostic positif | Connaître les circonstances de découverte du cancer du col* | Dépistage, signes cliniques, stades précoces/stades avancés | |
Diagnostic positif | Diagnostic clinique du cancer du col utérin* | ||
Examens complémentaires | Examens complémentaires du cancer du col utérin (IRM)* | Connaître les signes orientant vers un cancer du col de l’utérus ainsi que les examens pertinents à effectuer selon les situations pour obtenir une preuve histologique. Indication à faire une IRM | |
Prévalence, épidémiologie | Épidémiologie descriptive en France du cancer de l’endomètre* | ||
Étiologies | Épidémiologie analytique : facteurs de risque du cancer du corps utérin* | Citer les principaux facteurs de risque du cancer de l’endomètre | |
Définition | Connaître les deux types histologiques de cancer de l’endomètre les plus fréquents* | Adénocarcinomes type 1 (endométrioïde) et type 2 (papillaires séreux, cellules claires, carcinosarcome) | |
Diagnostic positif | Connaître les circonstances de découverte du cancer du corps utérin* | ||
Diagnostic positif | Diagnostic clinique du cancer du corps utérin* | Connaître les signes orientant vers un cancer de l’endomètre ainsi que les examens pertinents à effectuer selon les situations pour obtenir une preuve histologique | |
Examens complémentaires | Connaître la stratégie d’exploration par imagerie d’une tumeur du corps utérin | Échographie endovaginale avec doppler devant des métrorragies post-ménopausiques, notion d’épaisseur de l’endomètre en fonction du statut pré- ou post-ménopausique Bilan par IRM pelvienne si cancer endométrial prouvé histologiquement |
I. Généralités

Le cancer de l’endomètre est le quatrième cancer féminin et le cancer gynécologique le plus fréquent dans les pays industrialisés.

Les facteurs favorisants sont l’hyperœstrogénie, l’obésité, le diabète, la nulliparité, la ménopause tardive, le syndrome des ovaires micropolykystiques et la prise de tamoxifène. La plupart des cancers de l’endomètre sont de bon pronostic car limités à l’utérus au moment du diagnostic (80 %).
Le diagnostic est habituellement suspecté devant des métrorragies, en particulier post-ménopausiques. Le diagnostic positif du cancer endométrial repose avant tout sur l’hystéroscopie souple suivie de biopsies endométriales.
II. Stratégie d’exploration en imagerie

L’imagerie intervient à plusieurs niveaux pour la prise en charge des cancers endométriaux, la détection, la caractérisation, le bilan d’extension lésionnel et le suivi post-thérapeutique.
A. Détection
Toute patiente ayant des métrorragies post-ménopausiques doit bénéficier d’une échographie endovaginale avec doppler à visée diagnostique. En cas d’épaississement de l’endomètre, une hystéroscopie sera réalisée pour faire le diagnostic positif.
B. Bilan d’extension
Toute patiente présentant un cancer endométrial prouvé histologiquement doit bénéficier d’une IRM pelvienne. Ce bilan doit être en accord avec la classification FIGO, précisant impérativement s’il existe une extension myométriale de la tumeur (inférieure ou supérieure à 50 %), cervicale et lymphatique pelvienne et lombo-aortique.
La TEP-TDM au 18FDG peut être indiquée dans le bilan d’extension du cancer de l’endomètre en cas de risque élevé de cancer métastatique (figure 22.1). En revanche, tout comme l’IRM, pour établir le diagnostic, la TEP au FDG n’est pas recommandée.

Tous ces éléments conditionnent le traitement chirurgical ultérieur.


Fig. 22.1 Bilan d’extension par TEP au 18FDG d’un cancer de l’endomètre à risque élevé de métastases.
Découverte d’une atteinte surrénalienne gauche (flèche rouge), ganglionnaire lombo-aortique gauche (flèche orange), inter-aortico-cave (encadrée en vert) et iliaque commune droite (encadrée en bleu).
Source : CERF, CNEBMN, 2022.
C. Suivi post-thérapeutique

En l’absence de suspicion clinique de récidive, il n’existe actuellement aucune indication à réaliser une échographie, une IRM ou un scanner.
En cas de suspicion de récidive une TEP-TDM au 18FDG pourra être proposée.
III. Sémiologie

En échographie, un épaississement endométrial supérieur à 4 mm impose la réalisation d’une hystéroscopie diagnostique avec biopsies pour rechercher un cancer sous-jacent. Plus l’épaississement est important et vascularisé en doppler couleur, plus le risque de malignité est élevé (figure 22.2).


Fig. 22.2 Échographie par voie endovaginale en coupe sagittale médiane retrouvant un épaississement suspect de l’endomètre hypervascularisé en doppler énergie (flèches).
Source : CERF, CNEBMN, 2022.
En IRM, la tumeur se présente sous la forme d’une masse ou d’un épaississement endométrial diffus en signal intermédiaire en T2, en hypersignal en diffusion (restriction du coefficient apparent de diffusion) et avec une prise modérée de contraste (figure 22.3).

Points clés
- L’imagerie intervient pour la prise en charge, la détection (échographie endovaginale), la caractérisation et le bilan d’extension lésionnel (IRM pelvienne) des cancers endométriaux.
- La TEP-TDM au 18FDG peut être proposée dans le bilan d’extension du cancer de l’endomètre stade ≥ FIGO II.